• Histoire des thoniers en France[modifier] L’origine de la pêche au thon germon à l’aide de bateaux est très mal connue, mais semble ancienne. Les bancs de thon remontant l’Atlantique devant les côtes françaises entre juin et octobre, cette pêche reste très longtemps une activité annexe des pêcheurs de la côte atlantique. En Méditerranée, la pêche au thon se fait longtemps principalement à l’aide de madragues. Les Basques pratiquent traditionnellement cette pêche à bord de leur txalupa, des barques non pontées. Les pêcheurs vendéens et bretons utilisent leur chaloupe sardinière et leur chasse-marée qu’ils arment au thon durant la saison. Ces bateaux, de petite taille, non pontés, sont conçus pour une pêche côtière, ils sont mal préparés à supporter un éventuel gros temps. Les marins doivent donc pouvoir très rapidement rejoindre leur port dès que le vent forcit. Au début du XVIIIe siècle, des pêcheurs de l’île d’Yeu commencent à armer systématiquement des chasse-marées et des sloups — ou sloops — (une vingtaine en 1727) pour la pêche au thon dans les eaux du golfe de Gascogne. Vers les années 1850, les pêcheurs de l’île de Ré engagent des pêcheurs islais (de l’île d’Yeu) et se font enseigner les techniques de pêche au thon. Dès 1860, une quarantaine de bateaux arment épisodiquement au thon durant la saison. À l’imitation de Yeu et Ré, Groix et Les Sables-d’Olonne commencent au milieu du XIXe siècle à s’intéresser sérieusement à la pêche au thon, qui procure un supplément substantiel de revenu aux pêcheurs. Mais si le thon longe les côtes basques, il remonte ensuite le golfe plein nord, s’éloignant progressivement des côtes. La pêche au thon pour les Vendéens, et encore plus pour les Bretons, est une pêche de haute mer. Cela entraîne deux types de contraintes : posséder des bateaux aptes à tenir la haute mer, pouvoir revenir rapidement au port afin de vendre le produit de la pêche tant qu’il est consommable, mais aussi en cas de tempête. Groix, qui a introduit la pêche au thon en Bretagne, devient le premier port thonier de France, et le reste de 1870 à 1940, au point de quasiment abandonner toute autre activité. Si les sablais et les islais arrivent encore à trouver le thon à proximité de leur port d’attache, les groisillons doivent impérativement s’armer pour la haute mer. Ils modifient en conséquence progressivement leurs chaloupes sardinières. Les chaloupes sardinières sont en 1819 de faible tonnage, moins de 6 tonneaux en général, et moins de 10 tonneaux en 1835. En 1854, les chaloupes jaugent jusqu’à 18 tonneaux, et certaines commencent à être pontées. La mise en place d’un pont, limitant fortement les volumes d’eau embarqués en cas de grosse mer, permet d’envisager l’éloignement progressif des côtes dans de meilleures conditions de sécurité. Les groisillons, qui se sont spécialisés entre autres dans le transport et la spéculation commerciale sur la sardine, augmentent le tonnage et pontent leurs chaloupes, afin de se faire une place dans cette activité économique. Ils trafiquent la sardine en été entre la Bretagne et les côtes espagnoles sur leurs rapides embarcations, qu’ils arment l’hiver pour la drague. Leurs chaloupes pontées sont des navires à tout faire. Ils côtoient ainsi régulièrement les pêcheurs de l’île d’Yeu et de Ré. Et commencent à s’adonner à la pêche au thon en complément des autres activités. Les techniques et le vocabulaire sont empruntés aux pêcheurs islais qui pratiquent régulièrement cette pêche depuis bien avant la Révolution française. Vers 1850, les progrès fulgurants de la voile, symbolisés par les grands clippers transatlantiques, l’invention de la conserverie industrielle, le chemin de fer qui permet de livrer les grandes villes continentales, modifient profondément les activités de pêche. Noël de la Morinière constate en 1817 que 12 chasse-marées et sloops de l’île d’Yeu pratiquent la pêche au thon. Roché et Odin, en 1893, dénombrent environ 500 embarcations armées au thon, employant environ 3 000 marins. En 1934, Krebs dénombre 874 thoniers. Les chaloupes pontées possèdent d’évidentes qualités, mais aussi quelques défauts rédhibitoires. Un nouveau type de bateau fait son apparition, le dandy, rapidement « francisé » en dundée. Les Britanniques ont donné ce nom au nouveau gréement élégant qui fait son apparition dans les années 1860. Dès 1875, les pêcheurs français, comme d’ailleurs allemands et hollandais, vont vite adopter ce nouveau type de gréement aux avantages incontestables. Parallèlement à la spécialisation de plus en plus poussée pour la pêche au thon, les coques vont s’affiner progressivement, et le tonnage fortement augmenter. Thonier motorisé à « cul rond » de l’ile d’yeu À partir de 1905, le thonier dundée « à cul plat » acquiert définitivement sa forme élancée caractéristique en même temps que sa notoriété, et deviendra jusqu’à la veille de la Seconde Guerre mondiale le symbole de la pêche à voile. La quille peut dépasser les 40 pieds de long, et l’ensemble jauger dans les 40 tonneaux. Après guerre, la motorisation va vite s’imposer et envoyer au cimetière maritime ces élégants voiliers. La motorisation, ainsi que l’épuisement des bancs du Golfe de Gascogne, va aussi industrialiser la pêche au thon, amenant aux gros thoniers-senneurs-congélateurs modernes lançant leurs sennes durant 2 mois au large des côtes africaines, pouvant embarquer 500 tonnes de thon dans leurs cuves, avec un équipage d’une vingtaine de marins. Les armateurs français et espagnols possèdent également des flottilles en océan indien1, Port-Victoria est devenu le plus grand port de transbordement de thon de l’océan indien, une usine de transformation et de conserve a été construite sur place et traite près de 400 mt/jour(2006). De nouveaux thoniers pouvant stocker près de 2 000 tonnes de thon à bord ont été construits. Quelques essais de navire-usine ont été effectués (armement Saupiquet) sans grand succès. La tendance actuelle est aux unités de moyen tonnage pour les français, les espagnols construisant encore de gros navires.


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    Les anchois ou engraulidés (Engraulidae) forment une famille de poissons dont de nombreuses espèces sont consommées par l'homme et les animaux terrestres. On les rencontre dans les océans Atlantique, Indien et Pacifique, principalement près des côtes et dans les estuaires.

    Utilisation

    Les anchois ont été consommés en Europe au moins dès le Moyen Âge, notamment salés pour en permettre la conservation ; Saint-Tropez, Fréjus, Collioure, Saint-Jean-de-Luz et Hendaye en ont été des ports spécialisés, la flotte s'étant ensuite peu à peu groupée autour du Golfe de Gascogne, pour partie française et pour partie espagnole, alors que l'intensification de la pêche était permise par la modernisation matérielle de la flotte (bateaux métalliques, motorisation, sondeurs, sonars, GPS, etc) qui a été la cause d’un nouveau déclin des stocks (surpêche). Le tonnage pêché et vendu est faible au regard du total de la pêche.

    Europe :
    En Europe, c’est l’Espagne et la France (Golfe de Gascogne, avec les flottes des ports de La Turballe (Loire-Atlantique), des Sables-d'Olonne et de Saint-Gilles-Croix-de-Vie (Vendée) qui réalisent l'essentiel des captures). Les sources de Méditerranée étant en déclin. Les espèces pêchées en Europe mesurent de 12 à 14 cm et se reproduisent de mai à septembre, avec 9.000 à 30.000 oeufs, en pontes fractionnée. Elles ont une courte durée de vie, sont matures après un an.
    Pour protéger l’espèce du déclin régulier également constaté dans le Golfe de Gascogne, et en permettre une exploitation durable, l’Europe en a finalement limité puis (sur la base d'un rapport scientifique[1]) provisoirement interdit la pêche. Une "pêche expérimentale" de deux mois (15 avril - 15 juin) avait d’abord été autorisée pour 10% des navires français et espagnols (20 chalutiers espagnols et 8 français). Puis en juillet 2007, malgré une demande de quotas (3 000 à 4 000 tonnes) de Michel Barnier, Ministre français de l’agriculture et de la pêche, qui estimait cette demande justifiée par une estimation de remontée du stock jusqu’à 35 000 tonnes. On estime que le stock a gagné 5 000 tonnes de plus que l’estimation de la commission européenne[réf. nécessaire], cette dernière a prorogé la fermeture de la pêche aux anchois, sur la base des analyses de son comité scientifique, selon lequel il ne reste qu’environ 30 000 t de « stock » d'anchois, quantité « bien en dessous du niveau auquel la pêche commerciale pourrait reprendre sans danger pour le stock »[2].

    L'Espagne détient 90 % des droits de pêche dans cette zone. Elle a souhaité le maintien de l’interdiction de pêche jugeant que l’état du stock est encore préoccupant. La France a obtenu de pouvoir soutenir ses pêcheurs d'anchois à hauteur de 15 millions d'euros en 2007 pour indemniser les professionnels en arrêt temporaire, pour un « plan de sortie volontaire de flotte » pour ceux qui le souhaitent" et un « plan de sauvetage et de modernisation » de la flotte de pêche à l’anchois. Le ministre plaide pour un « plan communautaire de gestion de l'anchois » dans le cadre du nouveau « Fonds européen pour la pêche »

    Les Espagnols consomment chaque année plus de 10 000 tonnes d’anchois, les Italiens 8 000 tonnes, les Français 5 à 6 000 tonnes.

    Liste des appellations vernaculaires et des espèces d'anchois correspondantes

    Anchovy closeup.jpg

    Auxquels on peut ajouter :


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  • Élevage

    L'élevage de thon se développe même s'il s'agit en fait d'engraisser des poissons collectés lors des saisons de pêche pour ensuite les vendre sur le marché japonais. Les thons sont capturés par des thoniers-senneurs puis ils sont installés dans des cages circulaires de 200 000 m³ et nourris avec des poissons fourrages (sardines, maquereaux). Les jeunes thons ont des performances d'engraissement importantes avec une croissance de 5 kg par mois au cours de l'été. Ils sont maintenus dans des cages dont la densité est de 2 à 4 kg par m³. La Croatie et l'Australie sont les leaders de ce marché. La reproduction en captivité est maîtrisée en recherche mais n'est pas appliquée à grande échelle.


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  • Enjeu économique et surpêche

    Articles connexes : Surpêche et thon rouge.

    Ce sont les industries de la congélation et de la conserverie qui règlent l'exploitation de la plupart des espèces de thon (germon, albacore..) exception faite du thon rouge qui est dans sa quasi totalité vivant après la pêche. Plus que tout autre, le thon rouge a une grande valeur commerciale et intéresse de nombreuses pêcheries internationales. La pêche au thon est une pratique très ancienne et n'était qu'une pêche d'appoint jusqu'aux années 1950. Avec la mise au point d'outils plus performants[6]. Cette modernisation a rendu plus efficace le recherche du poisson qui ne se basait avant que sur l'instinct du capitaine, elle a permis également de minimiser les pêches accessoires et sous taille.

    La pêche au thon.

    Le niveau actuel de pêche du thon rouge est évalué à 50 000 tonnes annuelles en Atlantique et Méditerranée (pour un quota de 29 500 tonnes), alors que le taux de prises permettant le renouvellement est estimé à 15 000[7], ce qui a déjà contribué à la disparition du thon rouge dans l'ouest de l'océan Atlantique. Actuellement le même sort est promis au thon rouge de la Méditerranée d'ici trois à cinq ans si aucune mesure n'est prise contre la surpêche[8].

    Une étude de Greenpeace en 2010 révèle que près d'un tiers des boîtes de thon en vente sont mal étiquetées ou contiennent un mélange d'espèces (thon listao, thon obèse et thon albacore, y compris des juvéniles d'espèces en déclin) dans le même contenant, pratique interdite dans l'Union Européenne[1].


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  • Les techniques de pêche

    La madrague (Almadraba en espagnol) est une technique de pêche au thon rouge traditionnelle en Méditerranée. Elle consiste à piéger des bancs de poissons au cours de leurs migrations le long des côtes. Des filets de grandes dimensions, appelés thonaires ou thonnaires ou thonares (tonnara en italien), sont disposés de manière à former un piège et à diriger les thons vers la « chambre de mort ». Les filets sont ancrés au fond et retenus en surface par des flotteurs. Lorsque des poissons sont pris, des bateaux viennent se placer tout autour de la chambre de mort, puis les filets sont relevés progressivement de manière à resserrer les thons sur quelques mètres carrés et la mise à mort (matanza en italien) intervient. Cette pêche artisanale, mais qui nécessite des moyens et de l'organisation, se pratique au printemps et en été, notamment au large des côtes de Sicile et de Tunisie. Son importance s'est tellement réduite qu'il ne reste plus qu'une poignée de madragues en Sicile alors qu'il y en avait plus de 250 dans les années 1960. Cette méthode archaïque et peu rentable survit grâce aux prix élevés consentis par les acheteurs japonais. Les Japonais consomment 15 % du poisson mondial, mais 90 % du thon rouge.

    Il existe deux sortes de madrague : la madrague rentrante et la madrague sortante.

    • La madrague rentrante (1 355 tonnes en 1992) piège les thons en mai et juin, à l'entrée du détroit de Gibraltar, au moment où ces poissons gagnent la Méditerranée pour frayer. On en dénombre quatre espagnoles (1 271 tonnes) et trois marocaines (84 tonnes).
    • La madrague sortante (770 tonnes en 1992) se pratique sur les côtes méditerranéennes et à l'est de Gibraltar, quand les thons regagnent l'océan. Cinq pays sont concernés : Italie, Tunisie, Maroc, Libye et Espagne.

    Les madragues font l'objet de critiques. Outre leur cruauté, on leur reproche de capturer les femelles au moment où elles vont frayer.

    Les filets dérivants

    La pêche aux thonidés à l'aide de filets dérivants (ou filets maillants) a été interdite par l'Union européenne à compter du 1er janvier 2002. Il s'agit de filets flottants de très grande longueur (plusieurs kilomètres) dont les mailles ont été élargies pour capturer les espèces de grande taille comme les thons. On leur reproche leur manque de sélectivité (ils prennent aussi bien les dauphins et les tortues marines) et leur trop grande efficacité, dangereuse pour le maintien des ressources. Dans un premier temps, l'Union européenne avait réglementé leur longueur en fixant un maximum de 2,5 km, suivant en cela les recommandations de l'ONU. Cette mesure, d'ailleurs mal respectée, s'est avérée inefficace.

    Les appâts vivants (pêche à la canne)Cette pêche, créée au Portugal en 1926, a été ensuite développée en Californie avant de se développer en Europe dans les années 1950, notamment au Pays basque. Cette technique de pêche consiste à capturer et à conserver vivants de petits poissons tels que des sardines ou des anchois, que l'on utilisera comme appâts après avoir repéré un banc de thons. Les thons sont ainsi pêchés à la canne.

    Le but est d'attirer le thon rouge le plus près du bateau et de l'y maintenir en lançant des sardines ou des anchois vivants. Les pêcheurs mêlent à leurs appâts des hameçons sans ardillon au bout de lignes. Les canneurs peuvent alors ferrer leur proie. Des jets d'eau aspergent la surface de l'eau simulant le frétillement des sardines et dissimulant les pêcheurs. Les thons excités deviennent plus facile à attraper. La pêche à la canne tend à disparaître en France, mais reste pratiquée en Afrique ou dans les pays du Pacifique qui disposent de grandes ressources en appâts vivants.

    La senne

     Article détaillé : senne (halieutique).

    C'est l'engin de pêche utilisé majoritairement sous les tropiques par les flottilles de thoniers-senneurs congélateurs. Ce sont de puissants navires de 50 à 120 mètres munis de moteurs de 4 000 cv. Ils filent 16 nœuds et sont équipés pour détecter les bancs de thons grâce à de l'électronique (radar, sonar), des nids de pie et quelquefois des hélicoptères.

    La senne utilisée est un filet gigantesque largué en arc de cercle autour du bateau. Elle peut recouvrir jusqu'à 21 hectares soit deux fois la superficie de la place de la Concorde. Seuls les quais de Dakar, Abidjan ou de Pointe Noire (en Afrique de l'ouest) sont assez vastes pour les déployer en cas de grandes réparations. La campagne de pêche peut durer jusqu'à 45 jours (des milliers de milles parcourus). Les bancs de thons sont souvent repérés par des hommes munis de puissantes jumelles dans leurs nids de pie (les hommes d'équipage repèrent les oiseaux qui se regroupent au-dessus des bancs, ou les thons qui sautent au-dessus de la surface. Les radars modernes arrivent à détecter les oiseaux à très grande distance). Une fois repéré, le thonier doit se placer à moins de 10 m sur la droite du banc dans la même direction et à la même vitesse. Au bon moment, le thonier largue son skiff, entraînant la senne et tente de contourner le banc. L'encerclement et la capture durent en général plus d'une heure. Le filet est maintenu à l'eau et les poissons sont récupérés à l'aide d'une grande épuisette que l'on appelle la salabarde, elle est manœuvrée par un palan. Les poissons sont alors immédiatement plongés dans les cuves du bateau, remplies de saumure réfrigérée. Un seul coup de senne peut permettre de capturer jusqu'à 200 tonnes de thons et la manœuvre dure jusqu'à 15 heures.

    Cette technique s'est développée dans les années 1950 sous l'impulsion de quelques pêcheurs français. La saison du passage du thon dans les eaux côtières du golfe de Gascogne est courte et ne dure que 4 à 5 mois. C'est sur ce constat que trois canneurs basques ont décidé en 1955 d'aller vers le Sénégal où la sardine et l'albacore sont abondants en hiver. Dès 1956, ce sont 25 équipages qui mettent le cap au sud accompagnés d'un chalutier servant de congélateur. En 1961, le "Curlinka" utilise la première senne et en 1963, le premier thonier-senneur "Île des Faisans" s'équipe à l'arrière d'un fort canot, le skiff, destiné à la manœuvre du filet. C'est le début de la pêche industrielle du thon. Le marché européen en consommait en 1960 160 000 tonnes. Espagnols et français en produisaient 110 000 tonnes, il y avait donc un marché de 50 000 tonnes à conquérir. Ce fut la course aux investissements. Mais, très vite, le marché devient saturé et le cours du thon s'écroule. Les ressources s'épuisant sur les côtes d'Afrique de l'ouest, la flotte française se redéploie en 1985 dans l'océan Indien.

    Les pêcheurs traditionnels sachant de façon empirique que les thons se rassemblent sous des objets flottants (bois flottant, vieux cordages, mammifères marins), cette observation a été appliquée à la pêche industrielle par les grands thoniers senneurs. Profitant de ce comportement agrégatif, encore mal expliqué, ils laissent dériver au grès des courants, des radeaux flottants équipés de bouées (DCP). La senne (gigantesque filet) est alors déployée de part et d’autre de l’embarcation, encerclant le banc de thons venu se réfugier sous le DCP. Au début des années 1990, constatant la prise excessive de juvéniles dans ce mode de pêche, les scientifiques, de l'IRD notamment, ont étudié les relations entre les espèces de thons tropicaux et ce dispositif de pêche et ont mis en question la possibilité de piège écologique. En effet, l'étude de la pêche au thon tropical La pêche sous objets flottants dérivants, danger pour la survie des thons tropicaux a révélé que les dispositifs de concentration de poissons (DCP) dérivants semblaient agir sur les thons de façon très attractive, les piégeant puis de les entraînant vers des zones écologiques peu favorables où la nourriture serait moins abondante. L'IRD recommande donc la prudence dans la gestion de la pêche industrielle car selon l'organisme malgré le faisceau de présomptions, les études ne permettent pas de certifier l'impact négatif des DCP sur l’ensemble du cycle de vie des espèces suivies et donc s’ils constituent un véritable piège écologique. Au regard des effets biologiques observés, l'IRD conseille que les DCP dérivants ne soient pas déployés près des côtes où se concentrent les juvéniles de thons pour éviter d’entraîner les jeunes poissons - avenir du stock- hors des zones favorables.

    La ligne

     Le thon peut être péché à la ligne traînante (« pêche à la traîne »). Cette technique a été très utilisée par les pêcheurs bretons et du Pays basque qui savaient où traîner leurs lignes grâce à plusieurs signes:

    • le bouillonnement de la surface dû aux mouvements des thons lors de leurs chasses aux sardines.
    • le claquement du sillage de thons dans les vagues.
    • comme une tâche d'huile, le banc de thons serrés en surface freine le clapot de la mer.

    Le thon blanc est traqué de mai à septembre dans l'Atlantique. Les ligneurs parcourent le golfe de Gascogne et l'ouest de l'Irlande.

    Les thonidés peuvent également être pêchés à la canne, sur des bateaux de faible tonnage comme les bonitiers, lorsque le banc se nourrit en surface. Les hameçon sont alors dépourvus d'ardillon afin de permettre un décrochage automatique lorsque le poisson retombe sur le pont du navire de pêche. Ce type de pêche côtière journalière est fréquemment pratiquée dans les zones insulaires tropicale.

    Des navires de moyens à gros tonnages pratiquent également la pêche à la palangre pour capturer des thons qui sont congelés ou entreposé sur un lit de glace au cours de campagnes de pêches de quelques jours à plusieurs semaine. Ce type de pêche est pratiquée par exemple dans le Pacifique sud[5].


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